Son histoire

Le Barreau de Toulouse, plus de 17 siècles d'histoire

Dès le IVème siècle, le poète latin Ausone en vante les mérites.

Mais les premiers éléments d’une organisation professionnelle parvenus jusqu’à nous remontent au XIVème siècle, près de cent ans avant la création du Parlement du Languedoc en 1444.

 

Supprimés par la Révolution, les ordres d’avocats sont rétablis par Napoléon Ier, sans grand enthousiasme, le 14 décembre 1810, voici maintenant 200 ans.

Le barreau de Toulouse se réorganise et met en place des institutions dont le modèle se perpétue jusqu’à nos jours : élection du Bâtonnier et du Conseil de l’Ordre, bibliothèque (1828), Conférence du Stage (1838)...

Dès le début du XIXème siècle, des personnalités éminentes comme Romiguières, Lassale, Tajan, Féral et Fourtanier insufflent un esprit novateur au barreau de Toulouse.

Ces hommes d’exception qui, presque tous, ont pourtant été aussi magistrats, n’en conçoivent pas moins avec acuité les exigences de l’indépendance de l’avocat face au pouvoir, face à tous les pouvoirs.

En 1835, l’Ordre en appelle à l’insoumission et à la désobéissance contre une ordonnance gouvernementale portant règlement de la profession d’avocat.

En 1833, il soutient le Bâtonnier de Paris sanctionné disciplinairement pour avoir dénoncé, lors de l’ouverture de la Conférence, "la fâcheuse humeur de certains esprits qui apprendraient notre affranchissement avec peine, qui feront tout au monde pour le retarder ou l’empêcher".

Les avocats toulousains entrent de plain-pied dans la modernité.

Liberté, probité, dynamisme et morale sont, de tout temps, les vertus nécessaires aux avocats, dont la profession est, avant tout, au service des autres.

Ouverture aux idées nouvelles, intérêt pour toutes les grandes causes, implication dans la vie civile et politique, passion pour le mouvement et pour la technique, ont permis aux avocats toulousains d’être, dans leur ville et au-delà, des innovateurs constants qui n’ont jamais reculé face aux défis qui jalonnent l’histoire du barreau.

Dans la deuxième moitié du XXème siècle, émergent des noms illustres au premier rang desquels on doit rappeler le souvenir du Bâtonnier Gabriel Marty, "archange du droit", géant du barreau français.

Mais la profession s’est, depuis lors, profondément transformée.

Quelques dizaines au milieu du XXème siècle, les avocats toulousains sont aujourd’hui 1800 ; ils forment le quatrième barreau de France, regroupés selon toutes les formes d’exercice et développant toutes les spécialités et les compétences.

Riches de leur histoire, forts de leur technique, les avocats du barreau de Toulouse ont ajouté de nouveaux atouts à leurs activités traditionnelles.

Ils affrontent sereinement les défis du nouveau millénaire : catastrophes industrielles, grands procès, crises économiques, complexité croissante du droit, sans jamais oublier que l’humanisme est leur vocation première.

L’histoire millénaire du barreau de Toulouse a enseigné à ses avocats que seuls les bâtisseurs possèdent la clé du passé.